Le projet du Port de Québec écorché lors d’un débat – Affrontement sur le thème de l’environnement

Le projet d’agrandissement du port a pris beaucoup de place et a reçu plusieurs flèches, jeudi, dans un débat à saveur environnementale.

Les cinq principaux partis s’étaient donné rendez-vous au Cégep Garneau pour débattre d’environnement.

Christiane Gagnon, du Bloc québécois, Bianca Boutin, du Parti conservateur, Jean-Yves Duclos, du Parti libéral, Simon-Pierre Beaudet, du NPD, et Samuel Moisan-Domm, du Parti vert, étaient présents devant une salle remplie au maximum de sa capacité.

«Pas un projet environnemental»

Plusieurs piques ont été dirigées vers le projet Laurentia de terminal de conteneurs du Port de Québec.

«C’est pas un projet environnemental, c’est un projet qui va détruire l’écosystème», a lancé la candidate bloquiste.

«J’attends que le Port continue de travailler non pas comme au 19e siècle, à l’époque des conservateurs, mais au 21e siècle», a lancé Jean-Yves Duclos.

La candidate conservatrice a pour sa part salué le projet créateur d’emplois, mais précisé que sans approbation de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, ce sera «un non».

Simon-Pierre Beaudet a quant à lui plaidé pour la mise sous couvert des opérations de vrac au port, tout comme Samuel Moisan-Domm. Ce dernier estime que les dirigeants du Port «n’ont rien appris».

Selon lui, il faut revoir le conseil d’administration dans son ensemble.

Troisième lien

Le troisième lien s’est aussi invité au débat. Christiane Gagnon a évité de se mouiller, se limitant à dire que c’est de la responsabilité du Québec.

Le libéral Duclos a dit attendre des précisions sur le projet, mais s’interroge sur les impacts. Le candidat du NPD a quant à lui été très critique.

«C’est un projet absurde, inutile, trop cher, trop compliqué qui va poursuivre le type de développement qui nous a menés à la crise climatique qu’on est en train de vivre», a exprimé M. Beaudet.

Bianca Boutin a jugé le projet «important». Elle a ensuite demandé qu’on «cesse de taper sur la tête des automobilistes». «Si je prends le transport en commun, mes enfants restent plus de 10 heures à la garderie», a-t-elle soutenu.

Christiane Gagnon a connu quelques difficultés, alors qu’elle n’a pas été en mesure de dire ce que son parti proposait pour contrer la perte de biodiversité.

«Je ne sais pas quoi répondre.» Elle a également qualifié de «groupe environnementaliste» le GIEC, qui est un groupe d’experts internationaux chargés d’établir le consensus scientifique sur les changements climatiques.

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