Tous les partis municipaux s’opposent au projet Laurentia

Marie Maude Pontbriand, Radio-Canada, le 11 juin 2021

Tous les partis politiques municipaux se positionnent officiellement contre le projet d’expansion du Port de Québec. Au lendemain du dépôt du rapport final de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC) et à l’approche d’une campagne électorale municipale, les appuis à Laurentia s’effritent.

Alors que Régis Labeaume était en accord avec le projet de terminal de conteneurs, celle qui a pris sa place à la tête du parti en vue des prochaines élections retire son appui à Laurentia.

« Ce qui est déposé actuellement, pour nous, on ne peut pas l’appuyer. »Marie-Josée Savard, cheffe d’Équipe Marie-Josée Savard

Elle estime que les citoyens des quartiers centraux doivent profiter d’un milieu de vie sain.

La candidate d’Équipe Marie-Josée Savard dans Limoilou, Suzanne Verreault, a été la première conseillère au sein d’Équipe Labeaume à tourner le dos à Laurentia, l’automne dernier. Selon elle, sa cheffe a pris le temps de bien évaluer le dossier et s’est montrée sensible aux craintes des citoyens du centre-ville. Des installations comme ça n’ont plus leur place […] dans des milieux urbains, lance-t-elle.

Québec forte et fière contre le projet

Après avoir pris connaissance du rapport, la nouvelle formation politique Québec forte et fière a choisi de ne pas appuyer le projet. Nous, on est en défaveur du projet dans sa forme actuelle, a lancé le chef Bruno Marchand en entrevue.

« Ce ne sont pas des décisions faciles à prendre, mais force est de constater que l’évaluation publiée hier est basée sur des données scientifiques rigoureuses. »Bruno Marchand, chef de Québec forte et fière

Sortir le vrac

Chez Démocratie Québec on croit que le rapport d’évaluation environnementale représente le dernier clou dans le cercueil du projet Laurentia. Le chef Jean Rousseau estime que la preuve des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine de l’agrandissement du port est maintenant irréfutable.

M. Rousseau invite le PDGprésident-directeur général du port, Mario Girard, à cesser de nier la réalité.

Il faut sortir le vrac, oui les conteneurs à la limite ont plus d’avenir, mais il faut que le Port pose des gestes concrets. Le fardeau de la preuve c’est le Port qui l’a ce ne sont pas les citoyens.

Selon Jean-Rousseau, si le Port de Québec souhaite absolument bâtir un terminal de conteneurs sur ses terrains, il devra d’abord renoncer au transbordement du vrac, lié à plusieurs épisodes de poussière au centre-ville.

Du côté du chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec, le rapport final de l’AEICAgence d’évaluation d’impact du Canada ne fait que lui donner raison de s’être opposé au projet. Par courriel, Jean-François Gosselin affirme que ce projet va à l’encontre de la vision exprimée par de nombreux citoyens et que les impacts environnementaux sont encore trop importants pour les habitants des quartiers Maizerets, du Vieux Limoilou et de Saint-Roch.

La cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, avait déjà fait connaître son opposition au projet. En novembre, elle a d’ailleurs lancé une pétition contre Laurentia.

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